Sakae Osugi par Katja Stuke, Oliver Sieber et Marie Tesson

Texte en français et anglais
Concept, design et co-édition : Böhm Kobayashi
10x15,5 cm, 152 pages - 2 décembre 2024
ISBN 978-2-9572072-5-1

PLUS D’INFOS

Dérive photographique à Saint-Denis dans les pas du fantôme d’Osugi Sakae, militant anarchiste japonais qui y aurait tenu un discours il y a 100 ans. Manière pour les artistes de mettre sous tension la réalité urbanistique du Grand Paris.

Katja Stuke et Oliver Sieber ont parcouru et photographié Saint-Denis sur les traces de l’anarchiste japonais Sakae Osugi. Ce dernier aurait tenu un discours dans cette ville un Premier Mai 1923 avant d’être expulsé et assassiné quelques mois plus tard par la police militaire au Japon. Ce livre est une des nombreuses pièces à conviction de l’enquête à tendance situationniste qu’opèrent les artistes dans différentes métropoles à travers le monde (Osaka, Tokyo, Paris, Chongqing…) regroupées sous le nom de « Cartographie Dynamique ».

Le texte qui accompagne ce livre, est le fruit d’une autre errance, celle de Marie Tesson, de Saint-Denis jusqu’à la Tour Pleyel. Prolongeant ainsi la réflexion sur ce qui se cache sous les multiples strates architecturales de la mégapole.

Ce livre est co-édité avec Böhm Kobayashi.

Il a reçu le soutien du CNAP (Centre national des arts plastiques)

Les éditions Nouveau Palais proposent depuis 2020 des livres de photographie documentaire. Chaque série d’images est accompagnée d’un texte venant apporter un angle aussi différent que pertinent avec le sujet abordé. Nos choix défendent une photographie et une littérature politique aux revendications égalitaires.



Crédits du site internet
Design : Juliette Duhé et Sébastien Riollier
Programmation : Élie Quintard

La Bourse du Travail de Saint-Denis est un bâtiment mystérieux. Je me souviens de ma première traversée à pied de la porte de Paris pour rejoindre l’université Paris 8 depuis Saint Ouen. C’était un mercredi midi à la fin de l’hiver 2018. J’étais arrivée par le carrefour Pleyel, dans le sens inverse de celui que j’emprunte aujourd’hui. La tour commençait alors à se défaire de sa robe blanche. Sa structure en béton, tachée par l’ancien revêtement des années 1970 se préparait à détourer les crépuscules écarlates du RER D. Le bardage en aluminium blanc a remplacé le corten noir en 1985 ; il aura tenu trente-trois ans. Trente-trois ans c’est mon âge aujourd’hui et le parement de façade de la tour Pleyel est loin d’être le premier artefact plus jeune que moi dont j’observe l’obsolescence.
(Marie Tesson)